
Vers le droit de vote pour les jeunes de 16 ans ?
L’Union nationale des lycéens (UNL) va s’employer, à partir de ce mercredi 14 décembre, à questionner les jeunes Français pour savoir s’ils seraient favorables au vote dès 16 ans.
Et si l’âge légal du vote passait à 16 ans ? C’est la question que s’est posée l’Union nationale des lycéens (UNL), le principal syndicat lycéen de France. Celui-ci prévoit ainsi d’organiser un sondage dans 300 lycées à travers le territoire afin de savoir ce que les jeunes en pensent.
C’est une question qui est soulevée régulièrement, mais elle commence à se frayer un chemin dans les campagnes électorales. C’est ainsi que des jeunes de 17 ans ont pu voter aux primaires de droite. Même son de cloche à gauche, où les 16-18 ans pourront voter lors des primaires. Du côté des candidats, certains assument pleinement leur accord avec la proposition. Comme Jean-Luc Mélenchon par exemple, qui a intégré l’abaissement de l’âge légal de vote à son programme électoral.
« 6ème République »
2- Fixer le droit de vote à 16 ans, instaurer le vote obligatoire et reconnaître le vote blanc.#AvenirEnCommun #JLM2017 pic.twitter.com/XTi3y1xdHJ— φJeunes Insoumis.e.s (@InsoumisJeunes) 4 décembre 2016
Des jeunes plus engagés que leurs aînés
Pour faire entendre sa voix, le syndicat lycéen a fait la tournée des émissions de radio. Sur France Inter ou RMC, Giuseppe Saviges, vice président de l’UNL, a d’ailleurs montré ses talents d’orateur. Il n’hésite pas non plus à interpeller les politiciens pour faire passer les idées du syndicat.
.@ibalkany Derrière cette phrase se cache un réel mépris de la jeunesse et du débat public. Seriez-vs prête à en débattre ? #Vote16Ans #UNL pic.twitter.com/CpEq2wuXbD
— Giuseppe Aviges (@giusaviges) 8 décembre 2016
Alors que les jeunes de moins de 30 ans se rendent, en moyenne, moins aux urnes que leurs aînés, certains considèrent cependant que les lycéens seraient bien plus concernés par la politique et engagés. Souvent logés dans le foyer familial, ils auraient ainsi plus de temps pour se préoccuper de la politique. L’accès au droit de vote pourrait donc être justifié. Après tout, jusqu’en 1974, les jeunes se rendaient aux urnes à 21 ans seulement, et l’abaissement de l’âge légal n’a eu aucune conséquence désastreuse…
Alessandra Sirany