

Quand les politiques s’attaquent aux équipes de Yann Barthès
Depuis quelques années, l’équipe de Yann Barthès est attaquée par les politiques et leurs militants. Les pro Front National, notamment, n’hésitent pas à violenter les journalistes du programme Quotidien, anciennement Le petit Journal.
L’émission de Yann Barthès s’est fait une spécialité : décrypter l’actualité avec humour et montrer le double discours des politiques. Comme on peut s’en douter, une majorité d’entre eux n’apprécie guère de ne pas être vue sous son meilleur jour dans une émission suivie par plus de 1,4 million de téléspectateurs. Et les dérapages verbaux et physiques se multiplient…
Le dernier en date (et le plus choquant) est l’agression du journaliste Paul Larrouturou. Accrédité au Salon des entrepreneurs, il suivait Marine Le Pen venue visiter le salon. Dès le début du reportage, il ne semble pas le bienvenu dans l’entourage de la dirigeante du FN. Un homme de la sécurité l’attrape par le col sans vouloir le lâcher. Patiemment, le journaliste attend de poser sa question. A peine a-t-il commencé à parler qu’il se fait sortir par le service d’ordre du salon sous prétexte qu’il aurait « agressé un officier de police ».
Attaques des militants anti-mariage gay
Le FN n’en est pas à son coup d’essai : le premier mai 2015, alors que l’émission était encore diffusée sur Canal+, une équipe du Petit Journal a été attaquée par le député européen Bruno Goldnish à l’occasion du défilé du Front National. A l’aide de son parapluie, il a tenté d’attraper la perche du micro située juste au dessus de lui. Il a frappé l’équipe puis a fini par se saisir du micro, entrainant avec lui l’ingénieur du son accroché à la perche. Le député s’en est même vanté sur Twitter.
Les provocateurs de Canal * pratiquent le micro-perche espion. Après 30 mn., j’ai détruit l’espion. Petite leçon gratuite de déontologie…
— Bruno Gollnisch (@brunogollnisch) 1 mai 2015
En 2013, ce sont des militants anti-mariage gay qui se sont attaqués aux journalistes de l’équipe lors d’une manifestation. Insultés et frappés, ils se sont réfugiés derrière un camion de CRS avec plusieurs collègues d’autres chaînes.
Les meetings des candidats à la présidentielle sont également des lieux de dérive : le journaliste Hugo Clément a ainsi été chahuté par un militant particulièrement agressif durant un meeting de François Fillon.
Marie Beugnot