

Marine Le Pen, le dérapage de trop ?
Marine Le Pen est appelée à comparaitre aujourd’hui pour « incitation à la haine raciale ». Même si elle essaye de redorer l’image de son parti, elle ne se prive pas pour lâcher quelques phrases provocantes et polémiques.
«Je suis désolée mais pour ceux qui aiment beaucoup parler de la Seconde Guerre mondiale, s’il s’agit de parler d’Occupation, on pourrait en parler, pour le coup, parce que ça c’est une occupation du territoire ». C’est pour cette phrase datant de décembre 2010, lors de sa campagne pour la présidence du FN, que Marine Le Pen est appelée à se présenter au tribunal aujourd’hui. En dénoncant les «prières de rue» des musulmans, elle s’est mis à dos l’Observatoire National contre l’Islamophobie du Conseil Français du Culte Musulman (CFCM), qui s’est constitué partie civile.
Des antécédents
Ce n’est pourtant pas la première phrase provocante de Marine Le Pen. Elle avait déclaré en 2012 «En France, on ne se balade pas masqué», évoquant le port de la burka. Cette même année, elle traitait Yannick Noah de «bobo» et déclarait vouloir mettre fin «à la double nationalité».
En 2013, elle allait encore plus loin en déclarant que la mondialisation «consiste à faire fabriquer par des esclaves pour vendre à des chômeurs» et que «les chiffres de l’immigration sont truqués en France».
Mais Marine s’est trouvé un nouveau terrain de jeu pour provoquer : Twitter. Elle s’est encore fendu de quelques déclarations cette semaine.
« Il n’y a aucune perspective dans l’accueil illimité de migrants. Notre pays n’en a pas les moyens. » #NDPCP
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) 16 Octobre 2015
« Ce sont les Français qui ont toujours sauvé leur pays même quand des élites corrompues avaient renoncé. » #NPDCP
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) 16 Octobre 2015
C’est tout de même la première fois que Marine Le Pen devra répondre devant un juge de l’accusation d’incitation à la haine raciale. Les associations craignent quand même que Marine Le Pen joue la confusion devant la justice, comme le rapporte 20minutes. Elle encourt jusqu’à un an d’emprisonnement et 45 000€ d’amende, à seulement 6 semaines des élections régionales.
lucas arteaga