

Le Yémen, à deux doigts de la guerre civile
Entre les attaques terroristes revendiquées par l’Etat Islamique, la progression continue des forces houthistes et les manifestations croissantes des civiles dans la rue, le pays semble au bord du chaos.
L’ombre de l’Etat Islamique
A Sanaa, la capitale,un double attentat revendiqué par l’Etat islamique, a fait 142 morts et 351 blessés dans deux mosquées vendredi.
Un nouvel attentat aurait eu lieu dans la province du Lahj au sud, le deuxième point convoité du pays.
L’offensive supplémentaire aurait causé la mort de 29 agents de sécurité.
L’Ei a éliminés 29 apostats comprenant des politiciens&des haut gradés des forces armées yéménites à Lehj#Yemen pic.twitter.com/uZxl3byuhx
— Khadijabintadam (@Homayra_10) 23 Mars 2015
La continuelle avancée houthiste
Le conflit s’est étendu dimanche au Yémen avec la prise par des miliciens chiites de l’aéroport de Taëz samedi, ville qui commande la voie vers Aden, où est retranché le président Abd Rabbo Mansour Hadi. Des milliers de personnes sont sorties dimanche 22 mars dans les rues de Taëz pour protester contre la présence de ces miliciens, les houthistes, qui ont tiré sur la foule, tuant un manifestant et en blessant cinq autres, selon des militants. Face à la progression des Houthis, Aden se prépare.
La défense d’un bastion stratégique
Selon des sources de sécurité et militaire, les forces loyales au président Hadi, soutenues par des tribus et des membres des « comités populaires », se sont employées à renforcer les défenses autour de la ville. Ces forces établissaient notamment une ceinture de sécurité à la périphérie de la grande ville du sud, où des soldats, « soutenus par une quarantaine de chars de combat, ont été déployés ».
L’affrontement interposé
Samedi, dans son premier discours depuis son exil forcé, le chef de l’Etat, M. Hadi, a dénoncé le « coup à la légitimité constitutionnelle » des Houthistes et déclaré Aden « capitale provisoire » du Yémen.
Dimanche soir, dans une allocution télévisée, Abdel Malek Al-Houthi, le chef des Houthistes, lui a répondu, le qualifiant de « marionnette aux mains de forces du mal »…
Tanguy Vercelot