

Hollande-Valls : retour sur la guerre éclair
Alors que Manuel Valls n’a pas exclu de se présenter à la primaire de la gauche face à François Hollande en vue de la présidentielle de 2017, le Premier ministre et le président ont tenté, lundi 28 novembre, d’afficher un semblant d’unité. Retour sur cette rixe inter-gouvernementale.
Manuel Valls passe aux armes non conventionnelles. De tensions en frictions, en passant par une différenciation face à un François Hollande mutique sur son avenir, le Premier ministre n’est plus qu’à un tout petit pas de la trahison. Si ce dernier se montre aussi pressant et offensif pour participer à la primaire de la gauche en janvier, c’est parce qu’il pense qu’il ferait mieux que l’actuel président. Sa tactique est, selon ses proches, à trois bandes et pourrait être résumée ainsi : se présenter à la place de François Hollande, battre Arnaud Montebourg à la primaire et devenir l’homme fort de la gauche d’ici 2022, même en cas de défaite en 2017.
Un conflit réglé lundi 28 novembre ?
François Hollande a donc intensifié son bras de fer qui l’oppose à son Premier ministre en réaffirmant, par la voix de ses soutiens, qu’il gardait la main sur son éventuelle candidature. « Il n’y aura pas de primaire entre le président de la République et le Premier ministre« , a ainsi affirmé sur Europe 1 le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, indéfectible soutien de François Hollande. Une situation qui effraie les votants de gauche qui craignent une dispersion des voix pour l’élection présidentielle.
Nan mais #VallsDemission ca fout tellement encore plus la merde à gauche pic.twitter.com/oJ1JKVBKrI
— Antho (@anthonycudon) 28 novembre 2016
Les deux hommes se sont retrouvés le 28 novembre pour leur traditionnel déjeuner du lundi, qui a pris une tournure inédite. Après un bras de fer tout au long du week-end, le Premier ministre est rentré dans le rang, excluant d’affronter le président lors de la primaire organisée par le PS et rejetant toute démission du gouvernement, déclarant avoir « le sens de l’État« …
Agathe Peroceschi