

Bernard Petit: l’histoire d’une chute brutale
Mis en examen mercredi, pour violation du secret de l’instruction, Bernard Petit, directeur de la police judiciaire de la préfecture de police de Paris a été placé sous contrôle judiciaire et immédiatement suspendu dans la nuit du jeudi au vendredi.
Scandale au « 36 »: Bernard Petit, le patron de la PJ, mis en examen et « immédiatement suspendu » http://t.co/0JmpCSynGJ pic.twitter.com/BrJA0dZ8T9
— BFMTV (@BFMTV) 5 Février 2015
Arrivé il y a un an à la tête du 36 quai des Orfèvres, Bernard Petit, 59 ans, incarnait l’exemplarité. Jusqu’alors numéro 3 de la Direction centrale de la police judiciaire, il succédait à Christian Flaesch écarté de son poste par Manuel Valls.
Il débute sa carrière en 1983 et gravit les échelons progressivement jusqu’à devenir ce patron presque irréprochable.
Avec son savoir-faire reconnu et son professionnalisme incontesté, ce tunisien d’origine avait fait de la répression du trafic de stupéfiants son domaine de prédilection.
En 1987, il est affecté à la DCPJ où il fait une grande partie de sa carrière. Il y sera chef d’état-major entre 1994 et 1997 puis chef de l’office spécialisé dans la lutte contre les stupéfiants (OCRTIS) entre 2001 et 2007.
En 2009, il devient adjoint au sous-directeur du pole de la lutte contre le crime organisé et les violences aux personnes.
Sous-directeur en charge de la lutte contre la criminalité organisée et la délinquance financière depuis 2010, Bernard Petit a également été affecté à l’ambassade de France de Pretoria en temps qu’attaché de sécurité intérieure entre 1997 et 2001.
Sa mise en examen est un coup terrible porté au 36.
Nouhad Belkhadem